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juillet 2015
Changement de programme. On abandonne les Cornouailles anglaises.
Le vent nous mène vers la rade de Brest !
C'est décidé, la côte des Cornouailles anglaise, nous la verrons une autre fois. Pourquoi ?
1- Les Scilly nous ont beaucoup plu et nous y avons passé davantage de temps que prévu.
2- Les vents dominants en ce moment viennent surtout du SO. Pas bon pour les Cornouailles.
3- Depuis quelques jours, les dépressions se succèdent sur l'Irlande et
se prolongent sur les Scilly puis les côtes anglaises.
4- Nous ne connaissons pas la rade de Brest. Voilà l'occasion de découvrir cette pointe bretonne au caractère bien trempé.
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Mardi 14 - Mercredi 15 juillet 2015 : Îles Scilly-Bretagne. On s'embrume !
15h30 mardi, nous faisons nos
adieux à nos amis du voilier Ki Du et quittons notre superbe mouillage
de l'île St Martin's. Les nuages masquent l'horizon, la bruine nous
accompagne, dès la sortie de l'archipel des Scilly, la mer est
légèrement agitée, et surtout, les vagues se croisent un peu dans tous
les sens. Jusque là ça va ! Il y a du vent (environ 20 N), Nunki avance
à plus de 6N. C'est parti pour la traversée de la Manche dans le sens
du retour. La nuit arrive, nous croisons les rails des cargots, des
rassemblements de bateaux de pêche, un ou deux voiliers ... puis le
jour se lève. Fini la bruine. C'est le brouillard qui prend la relève !
Au total 140 nautiques en 23 heures pour atteindre le port de Camaret à
l'entrée de la rade de Brest. Un petit mal de mer quand même, mais pas
trop. Et pas grand chose à voir dans cette ambiance de grisaille.
C'était mieux à l'aller !
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Une photo de Nunki sur le départ prise par Janie depuis Ki Du. Avant
hier, les Scilly sous le soleil ressemblaient aux Bahamas. Ce mardi,
sous un ciel plombé, nous avons moins de regrets à prendre le large.
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Les vagues croisées ne nous mettent pas vraiment en appétit !
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Mercredi vers 14 h on est presque arrivés, la mer s'est bien calmée mais on ne distingue même pas la côte. |

Au dernier moment, les falaises de la pointe du Toulinguet se dessinent sous un voile de brume.
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Un épais brouillard masque la vue sur Camaret.
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L'entrée du port de Camaret sous la grisaille.
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Mercredi 16, jeudi 17 juillet - Camaret, port de plaisance.
Repos, douche, plein d'eau, balade et petit resto, nous voilà
requinqués après cette traversée de Manche plutôt morose. La brume
s'est dissipée, le soleil nous dévoile aujourd'hui toutes les couleurs
de ce bel endroit. Le moral est au beau fixe !
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Le port est à un jet de galet de l'église de Camaret.
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Celle-ci est magnifiquement bien située, face à la mer.
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Camaret est très animée, beaucoup de touristes se baladent sur les quais. Les restos et les bars sont à touche touche.
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Mais derrière les quais, les petites ruelles de Camaret sont quasi
désertes. De nombreuses boutiques d'artistes
peintres et sculpteurs sont regroupées dans un quartier.
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Sur le plan d'eau, entre les quais et les ports de plaisance, des petits voiliers au soleil couchant.
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Encore la belle église vue depuis les quais.
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A Camaret, les vieux bateaux de pêche hors d'usage finissent leurs vieux jours à l'abri des tempêtes.
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Rouille et couleurs écaillées inspirent photographes et artistes-peintres de passage.
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Mais on se demande quel est le degré de pollution de ces bateaux en décomposition ?
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Vendredi 17, samedi 18 juillet - Croisière bucolique sur l'Aulne maritime.
Une large
rivière - l'Aulne - vient se déverser au fond de la rade de Brest. En
voilier, on peut la remonter très loin à l'intérieur des terres.
L'occasion nous semble-t-il de changer de paysage et de se mettre au
vert après ces quelques semaines passées en mer.
Partis de Camaret vers midi, nous franchissons le goulet de Brest avec
la marée montante, bien sûr, pour aller dans le sens du courant. Le
vent est avec nous, nous avançons silencieusement, toutes voiles
dehors, vers l'embouchure de cette belle rivière. Nous avons la carte
détaillée le l'Aulne jusqu'au pont de Térénez. Ensuite il nous faut
improviser, c'est à dire suivre les méandres du cours d'eau de plus en
plus étroit et garder un oeil vigilant sur le sondeur.
Nous avançons
dans un décor superbe, sauvage, vallonné, tantôt boisé, tantôt
marécageux, loin de tout. Quasiment personne, nous n'avons croisé qu'un
seul voilier ! La partie navigable pour un bateau à voile s'avance
jusqu'à Châteaulin. Plus loin, il y a des ponts trop bas pour passer avec
un mât. Et l'Aulne est aménagé. C'est le fameux canal de Nantes à
Brest.
Nous faisons demi-tour avant Port Launay (écluse), tout près de
Châteaulin, pour avoir le temps de regagner en soirée un joli
mouillage que nous avions repéré à l'aller. Nous passons la nuit sur la
rive bordée de roseaux, tout près d'un banc de sable où les mouettes
rieuses se rassemblent pour dormir.
Signe que l'endroit doit être propice au sommeil !
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L'aulne maritime, un fleuve tranquille à prendre dans le sens du courant, au rythme des marées.
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Un peu avant Port Launay, l'Aulne vient se frotter à
l'autoroute ! Ce court passage proche de la civilisation
nous semble surréaliste dans cet endroit si sauvage.
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 Nous
passons la nuit près d'une roselière. Cette zone marécageuse abrite une
grande diversité d'oiseaux. Plusieurs fois nous surprenons des familles
de canards, des aigrettes, un rapace ...
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Après plusieurs semaines en mer, ces paysages agricoles
nous paraissent bien insolites.
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Ces hérons se rassemblent pour passer la nuit sur la rive
de l'Aulne.
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 Des rives boisées qui composent un paysage assez
mystérieux.
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Dans un méandre derrière le petit port de Landévennec se cache un
cimetière de bateaux. A cet endroit, l'Aulne suit son cours dans une
vallée encaissée, totalement boisée.
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Ces anciens navires de guerre attendent d'être
déconstruits.
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Tableaux surréalistes sur la coque rouillée.
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Plus loin sur la rivière se dessine le pont de Térénez, d'une portée de 515 m. Il a été inauguré en avril 2011.
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Très élégant, avec ses deux piliers légers comme des danseuses en tutu blanc.
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Une architecture entre ciel et mer, assez impressionnante !
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 Le bourg de Landévennec est situé à l'embouchure de l'Aulne. Nous y passons la journée et la nuit.
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Sur les hauteurs de Landévennec, on aperçoit la nouvelle abbaye. Elle
regroupe aujourd'hui une vingtaine de moines bénédictins. Ils ne
manquent pas de place ! Mais il y a aussi, paraît-il, une immense
bibliothèque.
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 Un vieux gréement, de passage sur l'Aulne, alors que
nous sommes au mouillage.
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 Dès que nous posons pied à terre, nous voici plongé dans une marée d'hortensias !
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Des palmiers, des mimosas, des fleurs exotiques ... et encore des hortensias !
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La plupart des maisons ont un petit côté rétro plein de charme.
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 La Recouvrance. Nous l'avons croisée entre la sortie de l'Aulne maritime et le port de Brest.
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 Visite du jardin du conservatoire botanique de Brest ... sous le crachin !
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 Et si on a pas de parapluie, on peut toujours s'abriter sous les feuilles géantes des gunnéras !
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Lundi 20 juillet - Brest, sous le crachin ! Pas
de tonnerre, juste une bonne petite pluie fine non stop depuis hier.
Pas grave nous étions à l'abri ce matin à Oceanopolis, situé à 5
minutes à pied du port de plaisance du Moulin Blanc. Aquariums
tropicaux, tempérés, zones polaires, nous avons plongé dans le monde
sous marin et beaucoup voyagé ... sans nous mouiller - sauf entre le bateau et Oceanopolis - et en quelques
heures seulement.
Mais nous avons maintenant envie de soleil et allons nous diriger dès
demain vers la Bretagne sud. On espère qu'il sera au rendez-vous ... le
soleil !
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Mardi 21 juillet - De Brest aux îles Glénan.
Du soleil ce matin mais peu de vent. Nous partons au moteur. Goulet de
Brest, raz de Sein que nous passons un peu avant l'étal de marée basse.
Nous arrivons vers 21 h aux îles Glénan où nous mouillons face au fort
Cigogne. Au total 70 N au moteur !
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 Après
avoir quitté la marina du Moulin blanc, nous longeons le port de
commerce de Brest. Les cumulus noirs chargés de pluie cèdent la place
aux premiers nuages de beau temps, à l'horizon.
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 Derrière nous, les ponts de l'Iroise et de Plougastel disparaissent dans la brume.
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 A la sortie du goulet de Brest, on devine nombre de blockaus et d'abris militaires dissimulés entre les rochers.
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 Passage de raz de Sein, une heure avant l'étal, c'est le meilleur moment pour éviter les courants les plus forts.
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 Les phares de la Plate (jaune et noir) et de la Vieille, à contourner pour passer la Pointe du Raz.
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 Avec une bonne visi, derrière nous, on distingue très nettement l'île de Sein.
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Mercredi 22 juillet - Des îles Glénan à Belle-île. Et
voici le vent revenu ! Hissez haut ... Voiliers de course ou de
plaisance, on met les voiles et on se laisse porter, à 5-6 N, sous le
soleil de la Bretagne sud !
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C'est parti pour une belle journée de navigation
toutes voiles dehors. Captain Gillou a le sourire !
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Des voiliers profilés pour la course qui nous croisent à
toute allure. On s'en fout, nous, on a le temps !
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Puis ils s'arrêtent, pas loin de nous, pour changer leurs
voiles.
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 Et oui, c'est mon anniv. Captain Gillou avait tout prévu. Champagne rosé pour tout l'équipage !
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 Il
est midi et demi. L'heure de trinquer. Nous sommes au large de l'île de
Groix, vent de travers, toutes voiles dehors. Pour le moment, le vent
souffle encore doucement. Sympa, il attendra après-midi pour monter en
puissance.
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 Arrivée
à Sauzon (Belle-Ile) dans la soirée. Nous y retrouverons Joëlle et
Claude et passerons une journée (jeudi 23) à flaner.
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Vendredi 24 juillet - Départ de Sauzon. Retour à Tréhiguier (embouchure de la Vilaine) Avis
de grand frais pour la journée. Captain Gillou décide de profiter de ce
bon vent du sud-ouest pour retourner à notre port d'attache. L'horizon
est bien noir, les grains vont se succéder toute la journée. Mais
rarement nous aurons été aussi rapides à parcourir ce trajet : 5 heures
seulement de Sauzon à Tréhiguier, soit une moyenne de 7N, avec un vent
entre 20-25 N et quelques rafales à plus de 30 N. C'était tonique,
vivant et malgré tout confortable, la mer n'ayant pas encore eu le
temps de se former sous l'effet de ce coup de vent.
Samedi 25 juillet - Nous accostons à notre ponton, au port d'Arzal. Saperlipopette, on nous a piqué nos amarres !
Après une
nuit à Tréhiguier, nous avons passé l'écluse d'Arzal en début de
matinée et mis pied à terre. Alors voici venu le moment de refermer ce
carnet de voyage, îles scilly-Bretagne 2015. Snif ! Mais nous
repartirons ... dès que le vent soufflera. Nous nous en allerons ... de
requin ! (dixit Renaud)
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