Aneth et Gillou ont mis les voiles ...

carnet de voyage Galice-Portugal 2014







































Notre projet : partir d'Arzal (Morbihan), cap sur La Corogne (Espagne). Puis longer la côte de la Galice jusqu'à Porto (Portugal). De là nous mettrons pied à terre car nous sommes invités à un mariage dans la vallée du Douros (région des vignobles de Porto).
Départ le 13 juillet 2014. Retour prévu en Bretagne fin août-début septembre 2014.


Du dimanche 13 au jeudi 17 juillet -
La traversée du golfe de Gascogne. 400 M (milles nautiques)
La météo s'annonce bonne sur le golfe de Gascogne pour les prochains jours. Cap'tain Gillou décide que c'est le moment de mettre les voiles ... A l'écluse d'Arzal, enfants et petits-enfants sont venus nous dire au revoir ... Nous voilà partis. Vent de face, mer déjà bien formée dès la sortie de la Vilaine. Quelques heures plus tard, la moussaillonne - c'est moi ! - a déjà des hauts le coeur ! Arrêt non prévu mais bienfaiteur à l'île de Houat pour une nuit tranquille au mouillage.
Départ au petit matin, la mer et la moussaillonne se sont bien reposées. Passons devant Belle-île, non stop jusqu'en Espagne... Vent de sud-ouest toujours de face. Nous tirons de longs bords et avançons bien, entre 6 et 7 N. La mer remue encore. Raoul revient ... Même le capt'ain est un peu barbouillé (c'est pas la mer mais une mauvaise digestion ...). Je prends un comprimé. Je m'endors ... Le vent se calme, la mer aussi. Pleine lune. Nos nuits sont lumineuses. Mardi 15 juillet, mer d'huile et grand soleil, plus de vent,  nous avançons au moteur. C'est monotone mais je me repose et je me requinque. Adieu le mal de mer !
Nous prenons notre quart à tour de rôle, un petit somme, un coup d'oeil autour de nous et sur l'écran qui nous tient informé des bateaux circulant dans les environs. Rien pendant des heures. On a le temps de rêver, d'inventer des chansons, d'écouter de la musique et même de prendre une douche à l'arrière du bateau. Je me fixe un moment sur l'horizon. Un leurre, un avenir, un mirage ? On avance mais jamais on ne l'atteint. Un petit délire parmi tant d'autres ! En pleine mer, l'horizon ne dessine plus une belle ligne horizontale comme sur le continent mais un cercle parfait. Puisque la terre est ronde ... Puis tout à coup sur l'écran, un pétrolier ! Dans notre sillage, 120 m de long, même cap et il avance 3 fois plus vite que nous. Je surveille mais lorsque je vois le monstre de plus près je décide de réveiller le cap'tain. Décidément, il se passe toujours un truc lorsqu'il se repose ! 'On ne fait rien, il nous voit'. Ok, j'espère bien. Effectivement, le changement de cap du gigantesque navire s'amorce quelques instants plus tard.
Au cours de la nuit le souffle d'éole se réveille. On va remettre le génois. Vent arrière, nous avançons doucement (4N). Durant la journée, toujours vent arrière, nous positionnons les voiles en ciseaux avec mise en place du tangon. Du coup nous prenons de la vitesse (6 à 7 N) et avançons ainsi jusqu'au milieu de la nuit suivante.
Cette configuration des voiles et les mouvements de la mer donnent au bateau des mouvements saccadés. Difficile de fermer l'oeil dans la couchette. Ça grince, ça couine, et parfois ça tape. Je m'endors à côté d'une salle de torture ! Rêves bizarres. Vers 1 heure quelqu'un me dit
" Annette faut que tu t'arraches !". Quoi ? C'est Gilles " Annette faut que tu changes de place ". Ah bon. Oui, le vent commence à tourner, il faut enlever le tangon. Opération menée avec précautions, nous mettons les gilets de sauvetage ! Tout se passe bien. Le bateau est maintenant plus stable et avance silencieusement dans la nuit (plus de 7 N).
A plusieurs reprises des dauphins viennent jouer devant l'étrave du bateau, mais nous n'avons pas la chance de les voir aussi bien et longtemps qu'en 2012. Vu aussi quelques jets d'eau de baleines dans le lointain. Je rêve d'en voir de plus près ...
Jeudi avant le lever du jour nous approchons enfin des côtes espagnoles. Chic, l'horizon va prendre du relief ! Et non, on ne voit toujours rien tout simplement parce qu'un épais brouillard nous a enveloppé. Et le vent souffle de nouveau face à notre route. Nous hésitons, continuer ainsi jusqu'à Camarinas, notre objectif premier, ou s'arrêter à la Corogne, plus proche. Allez, on a le temps, on va opter pour la seconde option. Le phare d'Hercule est le premier à se dévoiler à l'approche dans la baie. Il est presque midi et le vent s'est fortement levé lorsque nous accostons dans la marina. Repos !









Mardi 23 juillet - Au mouillage de San Vicente (Ria d'Arosa)
 
Le bateau est ancré face à une jolie petite plage de sable blanc. Allez on arrête de rêvasser, il est temps de reprendre le récit de nos escapades maritimes mis en stand-by depuis l'an dernier. On va commencer par le début, la traversée du golfe de Gascogne, les premières étapes sur la côte galicienne ... (voir ci-dessus)



Du 25 au 28 juillet 2014 - Farniente à  la Praia Bara ! Nous avons quitté la marina de Porto Novo vendredi 25 pour aller mouiller dans cette belle anse de Bara, à l'entrée de la ria de Vigo. Nous avions eu un coup de coeur pour cet endroit de rêve l'an dernier et nous nous y retrouvons avec plaisir. Plage de sable blanc soulignée par un rideau de pins, côte rocheuse sur le côté, les îles Ciès en arrière plan, les gros navires de passage vers le port de Vigo au loin, l'endroit ne manque pas de charme. Aussi nous y restons 3 jours à farnienter !
Temps superbe, soleil et chaleur. Mais comme cela arrive souvent dans le coin, la brume peut tomber soudainement. Dimanche 27 lorsque nous ouvrons les yeux le matin, nous devinons la plage en transparence, à demi masquée sous un voile cotonneux.  Ambiance feutrée, instant magique offert par la météo. Je sors ma boite d'aquarelle ...
  Praia Bara sous les brumes matinales
Les promeneurs déambulent comme des fantômes !
Une petite aquarelle 'embrumée'
Du 25 au 28 juillet 2014 - A  la Praia Bara ! La croisière s'amuse débarque près de notre mouillage ! Musique et flonflons à domicile !
Praia Bara vue sous la mer ! Petites apnées dans la zone rocheuse...
  étoile de mer

Anémones blanches
Laminaire

28 et 29 juillet 2014 - Vigo
Nous décidons d'aller à la marina Real Club Nautica, située en plein centre ville. Juste à côté du port est amarré cet hôtel flottant impressionnant.
 


Mercredi 30 juillet 2014 - Excursion Baïona - A Guarda
 
Baïona. C'est dans cette petite ville touristique au sud de la ria de Vigo que nous avions fait demi-tour l'an dernier pour regagner la Bretagne. Le bateau est amarré dans le port de plaisance et cette fois nous allons pouvoir découvrir la côte sud, en direction du Portugal. La route qui longe l'océan  entre Baïona  et A Guarda est superbe,  découpée,  vallonnée,  avec des vues dans le bleu profond de l'Atlantique. 30 kms à parcourir. A pied, ça fait beaucoup ! En vélo, on peut en louer à Baïona mais il fait chaud ! Ceci dit, il existe une belle piste cyclable sur tout le parcours.  En bus, il n'y en a que 2 par jour et les horaires ne conviennent pas. Nous décidons de prendre un taxi et ne regrettons pas cette solution car la course comprend l'excursion au Monte Santa Trega - 700 m  -  et  sur le site des vestiges d'une cité celtes datant de l'âge du fer. Nous abandonnons notre taxi au port de pêche de La Guarda, visitons cette ville  pleine de charme,  avec ses ruelles anciennes, son marché, ces demeures typiques édifiées par quelques colons de retour du Nouveau monde. Retour en bus vers Baïona.
Un bon plan et une belle journée bien remplie. Demain nous refairons le même parcours et plus - mais côté mer cette fois-ci - pour rejoindre Povoa de Varzim. Notre première étape au Portugal !

  
A Guarda - Vue depuis le promontoire naturel du Mont Santa Tecla sur le Mino. Ce fleuve marque la frontière avec le Portugal.
En montant vers le Mont Santa Tecla, en bord de route, les vestiges d'un village celte préhistorique qui devait compter près de 3000 habitants
Reconstitution d'une maison de ce village celte. Elles étaient rondes, en pierre avec toit de chaume, avec une
vue imprenable sur l'océan. De là on voyait l'ennemi arriver de loin !
  
A Guarda -Le petit port de pêche et en arrière plan
les pittoresques façades de la vieille ville.
Les pêcheurs préparent de longues lignes sur lesquelles
ils accrochent des appâts (morceaux de sardine qu'ils
découpent sur une table)
Non loin de là les goëlands sont à l'affût.
 
 Guarda et son clocher style pièce montée !
Gilles fait connaissance avec un habitant qui
restera de marbre à ses marques de sympathie.
Les façades colorées de la vieille ville de
A Guarda.
 
 
Quelques points de vue depuis la route qui borde
l'océan, dans les environs de Baïona


Dimanche 3 août 2014 - Viana do Castello
Nunki est amarré au ponton de la marina de Povoa de Varzim. Avec Ronchonnou et Jacquotte qui nous ont rejoint en voiture, nous prenons la route en direction de Viana do Castello, sur la côte, à environ 40 km au nord. Nous commençons par la colline de Santa Luzia qui domine la ville à environ 200 m d'altitude. Là est située la basilique du même nom. C'est dimanche, il y a plusieurs baptêmes et beaucoup de monde.
 

Superbe panorama sur la ville de Viana do Castello et son port, le praia do Cabedelo et l'embouchure du Lima. Vue depuis la colline de Santa Luzia.


La basilique de Santa Luzia. Quelques airs de ressemblance
avec notre sacré coeur parisien !


Ce pont à double niveau enjambe le rio Lima à la sortie de la vieille ville. Il est signé Gustave Eiffel !

Dimanche 3 août 2014 - Ponte de Lima
Nous quittons Viana do Castello pour rejoindre Ponte de Lima, en amont sur les rives du rio Lima. À notre arrivée, cette petite ville touristique était bourrée de monde mais elle mérite vraiment le détour. Située en plein centre de la région viticole du " Vino verde ", nous avons apprécié les paysages alentours, les vues sur le rio Lima, le charme de la vieille ville, l'ambiance reposante et nonchalante des lieux, le festival des jardins, le magnifique pont romain... Bref nous avons quitté Ponte de Lima presque avec regrets en fin de journée et n'avons pas eu le temps d'aller visiter Ponte da Barca, un peu plus loin à l'intérieur des terres.
 


Festival des jardins de Ponte Lima.

 



Lundi 4 août 2014 - Guimaraes
Une ville moderne, en plein développement, avec un centre historique médiéval. Des ruelles à décourvrir à pied, en prenant le temps d'admirer l'architecture des bâtisses. Ce centre pittoresque a été classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2001.
Deux visites intéressantes : le palais des ducs de Bragance. L'extérieur est un peu surprenant avec ses hautes cheminées de brique. L'intérieur vaut le détour pour la richesse du mobilier, les tableaux, les faïences, et surtout les tapisseries des Flandres, d'Aubusson et des Gobelins datant des 16e et 17e siècles. Puis le chateau, impressionnant de l'extérieur. Le donjon - 28 m de haut - date du 10e siècle. Mais rien à voir dedans. Un lieu plein de charme, sur les hauteurs de la ville, planté de magnifiques arbres.
 

On découvre la vieille ville à pied, au hasard des ruelles.


Sur le hauteurs de la ville, le vieux château.
Le palais des ducs de Bragance.
 
Les belles demeures du quartier médiéval inspirent
des artistes !
Le charme des vieilles pierres, sur une jolie place.
Drôles de tronches ! Une expo rigolote dans une des salles du palais des ducs de Bragance

 



Mercredi 6 août 2014 - Parc national de Peneda-Gerês
Après les vieilles pierres et les centres historiques, nous avons envie de nous ressourcer en pleine nature. Et nous ne sommes pas déçus. La route qui nous mène vers le parc national de Peneda-Gérès passe à flanc de montagne, traverse de minuscules villages et nous offre des points de vue spectaculaires sur le paysage de la région.
Nous accédons au parc par Campo do Géres (environ 40 km au nord-est de Braga). Là, nous allons au centre d'accueil du parc pour acheter une carte détaillée du coin et demander des infos sur les randos possibles.
 

Un village typique avec ses horreos.


Vue sur le barrage et la route menant à Campo do Géres.


Le lac de Vilharinho das Furnas,  à proximité de Campo do Géres.
 Rando le long du rio Homem (parc de Peneda-Géres)
Depuis le centre d'informations du parc (Campo do Géres), il faut reprendre la voiture et longer une piste le long du lac de Vilharinho des Furnas pour aller jusqu'au parking d'où part la rando. On redescend à pied sur la route jusqu'au pont qui enjambe le rio Homem. Là on tourne à gauche en suivant une ancienne voie romaine (mal pavée) mais qui permet de se diriger vers le col de Homem. Après environ une heure de marche nous faisons demi tour, après une petite trempette des pieds dans les eaux claires du torrent. Au niveau du parking, il y a un bar et de bons sandwichs.
Au départ de la  rando, les cascades du rio Homem

 
Nous marchons sur les vestiges de la voie romaine

Il y a plus de monde prenant le frais au bord de l'eau que sur le
chemin de randonnée.
  Des fleurs tout le long du chemin...
... Et des accès vers le torrent pour se rafraîchir.
Nous n'irons pas jusqu'à la source du rio Homem. Trop loin !
Et il fait très chaud en plein cagnard !

Jeudi 7 août 2014 - Barcelos
On a lu sur tous les guides qu'il ne fallait surtout pas manquer le marché de Barcelos (tous les jeudis matin). "L'une des plus grande foire du Portugal" dit le Routard. En fait cela ressemble plus à une sorte de marché aux vêtements et chaussures pour touristes. Il y a aussi une partie fruits et légumes, quelques volailles vivantes à vendre ... mais rien de transcendant. On est surpris lorsqu'on entend parler portugais. Le français est majoritaire
ici !



Jeudi 7 août 2014 - Braga - Mosteiro de Tibaes
Seul le Routard indique ce monastère à visiter dans les environs de Braga (5 kms à l'ouest). Et nous ne regrettons pas ! L'environnement est très sympa, vallonné avec champs de maïs et vignes à perte de vue. Nous sommes dans la région du vinho verde ! Le monastère est en pleine restauration et l'on découvre la richesse et la sérénité qui devaient régner lorsque les moines occupaient les lieux. Aujourd'hui le monastère est la propriété de l'état portugais.
 

Vue sur le monastère depuis les jardins


Le jardin du cloître


Dans les jardins de style baroque, fontaines sur fond d'oliviers.
L'église lourdement chargée de dorures, boiseries ...
 
Eglise vue du jardin du cloître
  Dans les jardins du monastère, le raisin prend des couleurs
 Bientôt les vendanges, pour le vinho verde !
Concours de la plus grosse tête !


Jeudi 7 août 2014 - Braga - Bom Jésus
Incontournable lorsqu'on est à Braga, le Santuario do Bom Jesus do Monte ! Situé sur une colline - 400 m d'altitude - c'est un endroit très touristique avec bien sûr une église (en restauration), des jardins, un funiculaire, des points de vue sur le paysage ... Beaucoup de monde et de voitures, mais à voir ...
 

Au sommet de la Colline, un parc boisé avec plan d'eau, style bois de Boulogne.


De la haut, un chouette panorama !


Le funiculaire. Mais on peut aussi accéder au Bom Jesus à pied par l'escalier ou en voiture par la route sinueuse.
  L'escalier qui mène au sanctuaire : 577 marches. Nous avons préféré la voiture !
Le sanctuaire étant en cours de restauration, pas fait de photos !






La grotte et le petit kiosque style rocaille.

Samedi 9 à lundi 11 août 2014 - Porto Nunki est toujours à la marina de Povoa de Varzim. Un bon plan plan pour visiter Porto puisque le métro est à deux (voire trois) pas de la marina et qu'il faut à peine 3/4 d'heure pour rejoindre le centre ville (station Trindade). Du marché de Bolhao jusqu'au jardin du palais de Cristal en passant par la librairie Lello & Irmao, le centre portugais de la photographie, le vieux Porto, les quais du Douro ... le  tour était bouclé en une bonne journée. Il ne restait plus qu'à fureter dans les ruelles de Vila Nova de Gaia, sur la rive gauche du Douro, pour la visite des chais de Porto. Lundi, le hasard faisant bien les choses, nous nous retrouvons sur la terrasse du restaurant des caves Taylor. Déjeuner sympa avec vue sur le vieux Porto (la ville) suivi d'une visite guidée et de dégustations. Et maintenant, on sait tout - mais on en a un peu oublié - sur les vins de Porto !

Marina de Povoa de Varzim

Povoa de Varzim. Une station balnéaire hyper bétonnée
en façade mais avec des vieux quartiers en arrière plan et une ambiance plutôt sympa.

Le métro de Povoa de Varzim. Tout neuf ! Et pratique pour rejoindre le centre de Porto.

 Dans le centre de Porto, une
 graineterie comme à la belle
 époque.

Au marché de Bolhao.
" Il est pas frais mon poisson ! "

La façade de la célèbre librairie
Lello & Irmao rua das
Carmelitas

 

Les belles façades dans le quartier proche du marché Bolhoa


Spectaculaire azulejos - peinture tapisserie sur carreaux de
faïence vernissée -


Dans la rue Carmelitas, une belle boutique avec ses rayonnages en bois et ses parquets cirés. Une autre époque !

Le quartier centre avec ses beaux
magasins.
La rua Santa Catarina. Beaucoup de monde dans ce quartier
commerçant.

Sur une bâtisse en bordure du Douro, un balcon-véranda.

 
Toujours en activité, les vieux tramways du Porto romantique.

Vue sur le Douro depuis le jardin du
palais de Cristal.
Ce dernier a été détruit et remplacé par un
pavillon des sports en béton !

A voir en passant dans le quartier centre, la belle gare de Sao Bento.
Les azulejos de la salle des pas perdus évoquent la vie traditionnelle
dans le nord du Portugal.

En se baladant dans les rues de Porto on devine la grandeur et la richesse de cette ville. Mais on est surpris par le nombre de
bâtiments en ruine, abandonnés, laissant qu'un triste vestige d'une gloire passée. Le plus étonnant c'est que ces ruines se trouvent
à proximité des quais du Douro, dans des quartiers qui devraient être très convoités des promoteurs. Pas assez rentables ? La crise ? On se pose des questions.

Le vieux Porto. Un dédale de ruelles étroites, ça monte, ça descend, des façades blasonnées bien restaurées, d'autres en ruine, des églises bien sûr, mais une impression générale d'abandon et de richesses évanouies.

En descendant du Vieux Porto vers le fleuve Douro, on tombe sur le quai de la Ribeira. Un quartier très vivant envahi de touristes avec des points de vue spectaculaires, à commencer par le pont D. Luis - on l'appelle aussi pont Eiffel - . La ligne du métro passe sur la partie supérieure mais on peut aussi l'emprunter à pied. De là on a des points de vue grandioses sur la vieille ville d'un côté et le quartier des chais de l'autre. Les voitures circulent en bas.
 



Le vin produit dans la vallée du haut Douro était transporté en tonneaux jusqu'aux caves de Porto dans des barques à fond plat (barcos rabelos). Quelques unes sont amarrées sur les quais ... pour le folklore car aujourd'hui le vin voyage en camion ! 3 h de route contre 3 à 4 jours de barque, les vignerons ont vite fait leurs comptes !
 



 

Rive pentue du Douro, vue depuis le pont D. Luis


Les vieux quartiers dominent le Douro


Vue sur Vila Nova de Gaia, là se trouvent les chais de Porto.

 

Le Douro. En voilier on aurait pu remonter jusque là mais le
mât ne passerait pas sous le pont D. Luis !


Pour remonter sans fatigue des quais vers les quartiers hauts de la ville : le funiculaire.


Depuis le monastère surplombant le pont D. Luis, une vue panoramique sur le vieux Porto.

 

Dégustation dans les chais de Taylor. Il y en a pour tous les gouts : porto blanc, tawny, LBV, vintage ...


La plus grande des cuves contient 100 000 litres de porto !


Le groupe des invités au mariage à la sortie des caves de Porto

Mardi 12 août. En route vers le mariage.
Un joli périple nous attend depuis la marina de Povoa de Varzim jusqu'au lieu du mariage à Gradiz, dans la vallée du haut Douro. Nous allons en profiter par flâner en chemin ... Amarante, une petite ville pleine de charme traversée par le rio Tamega, le manoir de Mateus - à 3 km environ de Vila Real -, puis nous prendrons les petites routes sinueuses et pentues qui descendent vers Pinhao, en traversant les coteaux découpés en terrasses où s'accrochent des vignobles à perte de vue..
Dans un bistrot de Pinhao, nous rencontrons par le plus grand des hasards notre marchande de fruits et légumes de Ballainvilliers. Le monde est petit !


Solar de Mateus. Un riche manoir de style baroque édifié au
18 ème siècle. On a fait la visite guidée.

Le manoir est entouré de vergers, vignes, chataigniers et de magnifiques jardins à la française.

Un bel endroit qui mérite le détour, comme on dit !


Au creux des coteaux de vignes on aperçoit le bourg de Pinhao, au confluent du rio Pinhao et du fleuve Douro.

A la gare de Pinhao, les azulejos illustrent les paysages de la vallée du Douro.

Des vignobles plantés en terrasses sur des pentes vertigineuses.


Vue sur le fleuve Douro. Pas un espace sans un pied de vigne !

Normalement les étés sont beaux et chauds dans cette région
du Portugal, mais la veille du mariage la pluie menaçait et il faisait frisquet !

La région est montagneuse et nous metttons plusieurs heures pour atteindre Gradiz par les petites routes escarpées.



Mercredi 13 août. Le mariage.
Ils se sont dit 'oui' en français et 'sim' en portugais. Nous avons ri, dansé, partagé de grands moments d'émotions, trinqué à leur bonheur et mangé, mangé et encore mangé comme on sait le faire au Portugal. Le soleil était au rendez-vous. C'était un magnifique mariage !



Lundi 18 et mardi 19 août. Cap sur l'archipel des îles Cies.
Difficile d'atteindre ces petits bouts de terre au large de Vigo ! Non pas que la mer soit mauvaise dans ce coin, mais les îles Cies ont été classées parc national et terrestre en 2002. La réglementation s'applique donc aussi aux voiliers et nous devons obtenir une autorisation de mouillage pour accoster sur l'îlot principal ouvert aux visiteurs. Là commence la galère car il faut un accès internet et une imprimante pour suivre une procédure assez alambiquée. L'an dernier nous avions déclaré forfait. Mais cette année, avant de descendre au Portugal, nous avions un peu plus de temps et d'expérience et voilà, notre autorisation en poche, nous avons pu passer 2 jours magnifiques sur ces îles !

CQFD autorisation îles Cies : sur le site http://www.iatlanticas.es récupérer le formulaire pour l'autorisation de navigation. Le renvoyer par mail (iatlanticas@oapn.mma.es) avec la photocopie du passeport et du livret de francisation du bateau. On obtient ainsi une autorisation de naviguer dans la réserve. Le délai de réponse peut varier de 3 jours à 1 semaine. Ensuite il faut  retourner sur le site pour déclarer un mouillage sur les îles. Le numéro de passeport et le numéro d'autorisation de naviguer seront demandés pour la première connexion. Il suffit ensuite d'indiquer les dates désirées pour obtenir une autorisation immédiate. Celle-ci doit être imprimée (nous l'avons fait à la marina de Baïona). Voilà c'est tout simple !
PS si on est sur place à Vigo, toute la procédure à suivre (en français) peut être obtenue à l'office du tourisme ou au bureau du centre d'interprétation du parc national des îles atlantiques (tout près, en montant vers la ville depuis la marina, derrière l'église Concatedral).

cliquez sur les images pour les agrandir

On vient de quitter Nunki. Sortie de plage par un beau chemin en caillebottis

La balade se poursuit tranquillou à l'ombre des pins

Puis le sentier nous dirige vers le Monte Faro


Et oui le Monte Faro, c'est tout là haut (175 m d'altitude)

En montant on domine les îlots voisins

Petite arrêt pour admirer le paysage, on va dire !


C'est grandiose cette vue sur l'Atlantique

L'ascension se termine par un sentier en lacet

Il faut imaginer les cris des goëlands, le souffle du vent ...


Des oiseaux nichent dans tous les coins

Vue sur la plage depuis un promontoire de l'autre côté de l'île

Il y a 3 itiniraires possibles d'environ 2 h aller-retour.


A droite, Nunki au mouillage praia des Rodas

Sur le côté de la plage s'est formée une sorte de lagune

Il paraît que c'est la plus belle plage du monde !


Au petit matin la brume voile le Monte Faro ...

... et une partie de l'îlôt voisin de San Martino

Cela créé une atmosphère douce et mystérieuse

Le chemin vers la partie nord de
l'île traverse une forêt
d'eucalyptus
Impressionnante la taille
de ces arbres et la beauté
de leur écorce

Des points vue se profilent
sur le bleu de la mer
à travers les branchages


Avant d'être classée réserve naturelle, l'île était autrefois
habitée.

Un observatoire à oiseaux. Finalement on les voit mieux de l'extérieur !

Une petite pose !


Il y a des milliers de goëlands leucophées

 Et hop, un beau plongeon dans le vide !

Et ils n'arrêtent pas de jacasser ... ou de pialler !


Attention, les touristes débarquent vers 11h, déversés par les aller-retour incessants des navettes ! Nous, on a l'avantage de dormir sur place et on revient déjà de balade lorsqu'ils arrrivent.

Plus de 2000 touristes par jour en haute saison ! Avec activités balade guidée, kayak, rando subaquatique ...

On prête des charrettes pour emmener le matériel des campeurs à destination. Finalement on se demande si la réserve sert à protéger l'environnement ou à faire du fric avec les touristes !

Quelques petites apnées le long des rochers pour découvrir un jardin sous marin.




Jeudi 21 août 2014 - San Vincente
N
ous avons quitté les îles Cies, puis le mouillage de Bara pour remonter vers le nord. Nous voici au mouillage de San Vincente où nous venons de passer une journée très cool. Demain nous mettrons à nouveau les voiles direction Muros. Nous serons alors près du cap Finisterre et en attente d'un bon créneau météo pour la traversée du golfe. Hasta luego !

Du soleil et du vent. Le cap'tain est content !

San Vincente : une côte rocheuse émaillée de petites plages de sable fin. Un chemin en caillebottis qui longe le front de mer.
Plein de petits restos. Et à côté de la marina, un bon mouillage face à une grande plage.

Vendredi 22 août. Cap vers  Muros ... ou Finisterre
Un bon vent nous pousse à 6-7 N vers Muros. Mais à l'approche de cette étape nous décidons finalement de poursuivre jusqu'à Finisterre. A l'intérieur de la ria nous savons que le mouillage est calme et que nous pourrons rapidement franchir le cap si la météo s'annonce favorable.
Entre la baie de Muros et le cap Finisterre, la côte
devient plus sauvage avec de hautes montagnes en arrière plan.

Samedi 23 août. Passage du cap Finisterre (Cabo Fisterra) et arrivée à Muxia
Nous levons l'ancre vers 8 h30. Le vent toujours orienté Nord a bien baissé. La mer est très calme. Nous avançons au moteur et prenons le temps d'admirer le lever du soleil sur le cap Finisterre. Les falaises de granit sont magnifiques et nous oublions que nous sommes dans une zone redoutée des marins par mauvais temps. Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle côte de la Mort
(Costa da Muerte) ! Nous arrivons tranquillos à Muxia vers 12h30.

Notre mouillage dans la ria du cap Finisterre. PMT en soirée jusqu'à la plage. Température de l'eau : 14° !

Bien éclairée au lever du soleil, la petite ville de Finisterre. Son port de pêche n'est pas accessible aux voiliers.
Au lever du jour nous longeons l'intérieur de la ria vers la pointe du cap finisterre.


Mer calme au pied du cap Finisterre !

De l'autre côté du cap nous rejoindrons Muxia (ria de Camarinas), direction nord-est.

Pas de vent. Nous naviguons au moteur !


Le soleil se lève derrière le phare du cap Finisterre.

Nous passons entre ce gros rocher et la pointe du cap
Finisterre.

Là haut dans la falaise du cap Finisterre,
un nid de... camping-car !

Samedi 23 août - Muxia (ria de Camarinas) La marina de Muxia est toute nouvelle ... et presque vide ! Parfaitement abritée et plus proche de l'océan que Camarinas (cette dernière est dans la même baie mais plus à l'intérieur), nous nous y trouvons mieux qu'à Camarinas (où nous nous étions arrêtés à l'aller). La petite ville de Muxia est charmante. Le sanctuaire da Virxe da Barca orienté vers l'océan nous en impose. Dommage qu'il soit en ce moment en cours de restauration. Beaucoup de pélerins et de randonneurs. 

Arrivée sur Muxia. On aperçoit le sanctuaire da Virxe da Barca
avec ses échafaudages.

Le même vu de profil.

Pas grand monde dans la marina, à part nous au fond  à droite.


Le sanctuaire de Virxe da Barca se dresse sur d'énormes
blocs de roche ...

... et domine l'océan.

A ses cotés,le monolite de granit fracturé à la mémoire du naufrage d'un pétrolier (le Prestige) en novembre 2002.

Dimanche 24 août - départ de Muxia vers le golfe de Gascogne Nous quittons la marina vers 7 h du matin, sans faire de bruit. Beau temps+ mer calme+ pas de vent = moteur. Le soleil se lève sur la côte qui dévoile son profil découpé au burin - ou plutôt au fracas des tempêtes - sous un éclairage en contre-jour.  De belles lumières, quelques bancs de brume, la visite des dauphins ... on ne s'ennuie pas. Nous longeons la côte espagnole toute la journée et passons au large de la Corogne puis de Viveiro .... 

Au lever du soleil, le ciel voit rouge derrière les éoliennes.

A la sortie de la ria de Camarinas, le phare du cap Vilain.

 Le contre-jour met en relief toutes des découpes de la côte.

Le soleil levant  joue à cache-cache avec les îlots taillés dans du granit.
Le phare du cap Vilain est maintenant bien éclairé.

Mer calme . On verra peut-être des dauphins ?



Le cap Vilain disparaît progressivement dans le lointin.

Et voici les dauphins qui viennent jouer dans l'étrave du bateau.

Ils avancent bien plus vite que nous et s'amusent à faire le tour du bateau à pleine vitesse.

Lundi 25 août - Nous entrons dans le golfe de Gascogne Nous entamons le golfe de Gascogne dans la nuit de dimanche à lundi. Le vent commence à se lever. Enfin nous pouvons couper le moteur (il a ronronné toute la journée !) et laisser le bateau filer avec la grand voile (un ris en place). Un vent portant de sud-ouest - environ 20 à 25 N -  nous donne une bonne vitesse (6 à 7 N). Au petit matin, on ne voit plus les côtes espagnoles. Les prochaines terres visibles seront en Bretagne ! Même profil de navigation toute la journée de lundi - avec quelques pointes entre 8 et 9 N). La mer est assez forte avec les vagues soulevées par le vent du sud-ouest et la grande houle venue du large. Ça déferle, ça se croise, et le bateau suit le mouvement en dansant la valse, à 3 temps, à 4 temps ...  

Houle et vagues déferlantes. Le bateau suit le mouvement
en valsant.

Les vagues venant de l'arrière, elles nous poussent dans le bon sens. Le bateau part parfois en surf.

La moussaillonne tient le coup. Par sécu., nous avons mis les harnais !

Nuit du lundi 25 au mardi 26 août - Coup de tabac !
23 h
, le vent forcit et monte à 25 N. Nous avons toujours la grand voile avec un ris. Si ça continue il va falloir diminuer la voilure et prendre un second ris. Cap'taine Gillou hésite. La météo espagnole avait annoncé un vent mollissant dans la 'tardès'. Alors si on peut éviter de monter sur le pont, dans cette mer agitée, par une nuit si sombre .... ce serait pas plus mal !
Mais le vent tient bon. Allez moussaillonne, relève toi, j'ai besoin d'un coup de main ! Tous les deux harnachés, Gilles sur le pont, moi à la barre, nous allons orienter le bateau vers le vent pour soulager la grand voile et pouvoir prendre le 2ème ris. Le moteur est en marche par sécurité.
C'est là que le vent a décidé de nous en mettre plein la vue ... le nez ... les oreilles. J'ai les yeux scotchés sur l'écran de l'anémomètre. 25N, 30N, 40N, 50N ((environ 90 Km/h). J'y crois pas ! Ca ne devait pas arriver ! "Mon dieu faite que le vent descende". Avec toutes les églises que nous avons visitées au Portugal, il devrait bien m'entendre ! Ben non, ça continue. Le cap'tain s'acharne sur le pont, le deuxième ris est enfin passé.
Ce n'est pas encore suffisant, il faudrait passer le 3ème ris. Gilles retourne sur le pont et continue sa lutte pour descendre encore un peu de toile. Pendant ce temps là il se fait rincer ! Le vent soulève des trombes d'écume et fait un bruit assourdissant. Nous devons hurler pour nous entendre. Non décidément, il faut tomber complètement la grand voile, sinon les efforts sur le grément seraient trop importants. Et là pas le choix, va falloir se mettre vraiment face au vent. "T'es sûr, cap'tain". J'imagine les mouvements du bateau s'il doit affronter de face ces grosses vagues. Pas moyen de faire autrement. Gilles est au pied du mât et j'oriente le bateau à l'aide du pilote automatique et du moteur, 10° par 10°. Nous voilà face au vent. Autour de nous c'est le noir total. Nous recevons des rincées bien frappées. Tiens, l'eau n'est pas froide ! La voile ne veut toujours pas descendre.
Bon alors on reprend notre cap. Gilles est toujours sur le pont, à tirer de toutes ses forces. J'ai l'impression de vivre les mauvais rêves que je me faisais avant la première traversée du golfe. Je sais qu'il est assuré avec le harnais mais s'il devait tomber là, impossible de le récupérer ! Où est-il maintenant, je ne le vois plus. J'éclaire dans sa direction. C'est bon, il est là. Brusquement, la voile descend complètement. Je ne comprends pas très bien ce qui se passe, il me semble que tout est cassé. En fait non, la drisse de grand voile s'est décoincée et nous avons réussi à nous dépétrer de ce mauvais pas. 
Gilles est accroché à la baume, et essaie de replier le mieux possible la grand voile pour éviter trop de prise au vent. "Passe-moi l'aussière rouge (cordage) qui est dans le coffre". J'ouvre le coffre et hop, le vent ou une vague me déséquilibre et je plonge dans ce coffre métallique aux bords saillants . "Tu n'as rien ? " me demande Gilles inquiet. " Même pas mal !". Allez je me rassoie derrière la barre. Et vlan, une grosse vague bavante d'écume arrive par l'arrière. C'est la douche complète ! L'eau est passée par le col de mon Kway et glisse entre mes seins. Frissons.
Le bateau est en fuite. Nous avons mis un tout petit peu de moteur pour augmenter l'efficacité du safran. Après une bonne heure d'effort, Gilles a réussi à ficeler la grand voile sur la bôme. Nous pouvons rentrer nous abriter. Le pilote automatique se débrouille très bien tout seul. Pas un navire à distance sur l'écran de contrôle de l'AIS. Nous nous allongeons, encore tout excités et heureux de nous en être sortis sans gros dégâts. " C'est bien, tu n'as pas paniqué ! " . " Et toi, tu as toujours gardé ton calme ". Le mouvement du bateau met fin à nos échanges et nous partons tous les deux dans les bras de Morphée.
Au petit jour, nous jetons un oeil à l'extérieur pour faire l'état des lieux. Le vent est redevenu 'normal' entre 20 et 25 N. La bouée a été emportée. Des cordelettes qui dirigent la grand voile dans le lazy
bag ont été sectionnées. Nous verrons plus tard qu'une attache de la grand voile sur le mât a été arrachée. Mais en finale, que des bricoles faciles à réparer.

Mardi 26, mercredi 27 août
Mer toujours aussi houleuse avec vagues croisées mais le vent se maintient vers les 20 N. Nous pouvons arrêter le moteur, mettre un petit bout de génois que nous finirons par sortir totalement. A la tombée de la nuit, le phare de Belle-Ile est le premier à nous signaler l'approche de la terre. Nous avons décidé de rejoindre directement Arzal pour faire les réparations.
Vers 23 h, je m'allonge sur la couchette, juste pour me reposer, je n'ai pas envie de dormir. Gilles assure la navigation. Ile de Houat, phare du Four, les mâts ... puis l'entrée de la Vilaine. Le vent a maintenant tellement baissé qu'il doit remettre le moteur. Je dors maintenant à poings fermés et je n'entends rien. Puis soudain un bruit de moteur un peu plus fort. J'ouvre les yeux, il est 6 h du mat. Nous venons de nous arrimer au ponton d'Arzal, juste avant l'écluse. J'ai dormi comme un loir, nous sommes arrivés ! Nous avons fait 380 milles en seulement 3 jours et 3 nuits. Notre record pour la traversée du golfe !





















































































Mardi matin, la mer est toujours aussi houleuse mais le vent se maintient entre 20 et 25N.

Mardi après-midi, le temps s'améliore. La grand voile est
 ficelée sur la bôme.
Mercredi à Arzal. Gilles me demande de monter en haut du mât
pour décoincer la drisse de grand voile. Ben oui, il a le vertige !

Vérification de la grand voile.
Aucune déchirure. Juste un point
d'attache à recoudre.